Comme l’écrit le Professeur Provenzano dans La Libre, « les crises sanitaire, climatique, écologique, socio-économique que nous traversons nous imposent de modifier nos lieux de vie, nos façons de les habiter, et plus généralement notre rapport au vivant. Ce rapport, conçu principalement sur le mode de l’exploitation et de la rentabilisation au seul profit de l’humain, a conduit aux catastrophes que nous connaissons ».
Il montre par divers exemples que les modèles qui sous-tendent l’aménagement du territoire doivent s’adapter.
- « d’une part il faut prendre acte de l’impasse à laquelle conduisent les politiques d’urbanisation menées jusqu’à présent et infléchir radicalement les priorités dans le sens d’une majeure protection de l’environnement et d’une rénovation du bâti existant,
- d’autre part il faut redonner à la voix citoyenne un poids réel et une valeur d’expertise dans les choix d’aménagement du territoire qui concernent les lieux de vie quotidienne des personnes. »
Et enfin il conclut que si « certains veulent faire du profit en achetant des parcelles à bas prix pour y développer une plus-value immobilière, d’autres veulent simplement mener une vie digne et bonne dans l’environnement qui est le leur. Il est peut-être temps de reconnaitre que les seconds sont plus nombreux que les premiers, et que l’histoire tend désormais à leur donner raison ».
En cette an de disgrâce 2020, la région Wallonne sort de la peste porcine africaine, est en pleine calamité de la coviole, et s’apprête à subir une nouvelle vague de grippe aviaire – trois catastrophes imputables à l’empiètement anthropique. Nous nous demandons quelles preuves supplémentaires il faut aux-dits premiers, pour arrêter tout de suite de mettre leur profit avant la préservation stricte de l’environnement, en invoquant par exemple d’obscurs paragraphes du CoDT. Les terribles mesures prises pour ces trois cas ont coûté et coûteront encore très cher, plus que tous les profits imaginables je pense. Ici on ne parle plus de soif, mais tout simplement de survivre.