Comité citoyen contre la colonisation d'Herbeumont
Catégorie : Sol
Déplacement d’humus, écrasement par les camions, dérangement irréversible par la création de voies d’accès, de tranchées, de parkings de dépose minute ou permanents.
Les mûres s’accrochent aux petits bouleaux, et atteignent la lumière du soleil avec leurs vrilles blanches.
Avec un couteau à élaguer, des petites cisailles et des gants de jardinage, je libère les jeunes hêtres vulnérables de ces plantes aussi étouffantes que et piquantes.
Je coupe les branches de ronce avec beaucoup de respect et de prudence, parce que cette plante sait bien se défendre. Un peu plus loin, en bordure de la parcelle, j’avise un énorme roncier de plus de 2 mètres de haut.
En toute innocence, les branches envahisse la parcelle, attrapent un petit hêtre, puis se lancent vers le soleil, privant un petit hêtre de lumière et de vie. Les épines pointues pointent fièrement dans l’air et semblent dire: vous ne pouvez pas me tailler.
Pourtant, je sais aussi comment vaincre ce dragon en coupant ses ramilles. Je sais que le printemps prochain, ce dragon fera ressurgir plusieurs nouvelles branches de l’endroit où il a été coupé.
Mais alors le hêtre aura grandi aussi et j’espère qu’il parviendra à garder sa tête par dessus.
Nous étudions ici l’impact du projet Pasai Michî sur les reliefs et sols existants, ainsi que l’empiètement sur le chemin historique.
Situation des containers
Déplacement de terres
La différence de
hauteur entre la rue et le dernier conteneur est estimée à 30 mètres selon la
carte géographique.
Une pente maximale de
6 % et de 4 mètres sur toute la route d’accès est requise pour les pompiers.
Pour ce faire, l’architecte doit prévoir un demi-kilomètre de route jusqu’au
dernier bâtiment. Cela va creer un changement massif du profil du terrain ! L’architecte
est assez cynique car il ne veut pas installer de lagunes à la fois sur Boulois
et Michî car cela affecterait le profil du terrain. On ne peut pas être plus
fou que ça !
Cependant, des pentes
(les talus) non représentées par l’architecte sont visibles sur la carte de
1841 et varient de 50 cm à 150 cm. Du côté de la rue, elles font même quelques
mètres de haut (photo 1, 2 et 3).
Au deuxième mirador (E), il n’y a pas de route d’accès à la façade, pourtant c’est obligatoire pour les maisons de plus d’un étage.
Un rayon de braquage
extérieur de 15 mètres est obligatoire pour les pompiers mais n’est pas indiqué
sur le plan. Cela signifie une surface supplémentaire de 95m² avec un cercle de
braquage interne de 11 mètres.
La route pour les services d’urgence traverse jusqu’à 2 fois la voirie Pasai Michî. Cependant, une route protégée selon l’atlas de la voirie de 1841. En tant que propriétaires voisins, nous avons contacté l’administration municipale pour qu’elle maintienne l’ouverture comme prévu. Nous avons confirmé par courrier qu’il devrait y avoir un passage continu d’un mètre. Soudain, un autre courrier (16-07-2020 ) dit qu’ils ont besoin de temps pour étudier la situation jusqu’en juin 2021. Nous savons maintenant pourquoi….
En au moins 12
endroits, les talus seront entièrement excavés sur une largeur de 4 mètres.
En raison des différentes terrasses et pentes, selon le plan de l’architecte, une route sera creusée sur près de 800 mètres de long, 4 mètres de large et au moins 30 cm de profondeur. Au total, 768 m³ de terre seront enlevés (au moins 80 camions). Je ne prends même pas encore en compte le parking. À partir de 400 m³, une analyse du sol est obligatoire. À partir de 10 m³, le sol doit être enregistré auprès de l’asbl Walterrre.
Début octobre 2020, cette ASBL n’a pas encore reçu de demande.
Il nous semble qu’une telle omission est inacceptable, vu l’impact environnemental!
Le Pasai Michî en 1841
Enfin voici une vue du projet, en rouge pour la superficie et en vert pour les voies à excaver, superposée à la carte de 1841 où l’on voit le chemin d’époque, traversé en deux endroits par les routes à construire.
Perte de perméabilité du sol suite à la construction de routes et parkings
Voici le calcul de l’impact des routes et parkings par le projet du Boulois.
Dans la zone 1, l’architecte n’a pas dessiné de parking, mais c’est la même situation que dans la zone 3 (2 places de parking).
Dans la zone 2, l’architecte a caché un autre parking dans un coin de la forêt. J’ai calculé les sentiers à 1,2 mètres comme dans le fichier. Ces derniers ont été compactés à une profondeur de 80 cm pour l’amenée de l’eau et peut-être de l’électricité si ce ne sont pas des câbles aériens.
En bref, 8 % de la surface ne peut plus recueillir l’eau de pluie et a une vie de sol mort en raison de la construction de routes, de parkings et de conteneurs. Avec les travaux, l’exploitation forestière et les transports lourds, la vie du sol sera détruite et il n’y aura pas d’infiltration d’eau de pluie avec une estimation totale d’au moins 15 à 20% de la surface volée à la nature pour les habitations ‘insolites’.
Plan des zones
Calcul
Voici deux tableaux qui reprennent le calcul des surfaces compactées qui ne laisseront plus passer l’eau de pluie.
Evaluation des surfaces
Calcul pour les sol impénétrables pour l’eau des parcelles (50647 m²) au Boulois.
Selon le dossier déposé à l’urbanisme : 696 m²
Selon nos calculs, détaillés dans les tableaux ci-dessus : 4195 m²
Remarque : ce n’est pas tout!
En effet, nos calculs ne tiennent pas encore compte des stations de purification= estimation de 250m² en plus!
Le compactage causé par les engins lourds lors du placement des containers doit encore être ajouté.
Impact du compactage sur le sol
Voici des photos du compactage jusqu’à 30 cm de profondeur.
Pour le placement des conteneurs, on parle d’un compactage de 50 cm de profondeur autour des bâtiments. Les routes et les chemins représentent à eux seuls une réduction de 8 % de la surface totale qui n’a plus de vie dans le sol ou qui est comprimée définitivement suite à la construction de routes et le placement de bâtiments.