Libératrice des Arbres

Le Boulois octobre 2020

Les mûres s’accrochent aux petits bouleaux, et atteignent la lumière du soleil avec leurs vrilles blanches.

Avec un couteau à élaguer, des petites cisailles et des gants de jardinage, je libère les jeunes hêtres vulnérables de ces plantes aussi étouffantes que et piquantes.

Je coupe les branches de ronce avec beaucoup de respect et de prudence, parce que cette plante sait bien se défendre. Un peu plus loin, en bordure de la parcelle, j’avise un énorme roncier de plus de 2 mètres de haut.

En toute innocence, les branches envahisse la parcelle, attrapent un petit hêtre, puis se lancent vers le soleil, privant un petit hêtre de lumière et de vie. Les épines pointues pointent fièrement dans l’air et semblent dire: vous ne pouvez pas me tailler.

Pourtant, je sais aussi comment vaincre ce dragon en coupant ses ramilles. Je sais que le printemps prochain, ce dragon fera ressurgir plusieurs nouvelles branches de l’endroit où il a été coupé.

Mais alors le hêtre aura grandi aussi et j’espère qu’il parviendra à garder sa tête par dessus.

(in het Nederlands)

Pasai Michî

Excavations et omissions au Pasai Michî

Nous étudions ici l’impact du projet Pasai Michî sur les reliefs et sols existants, ainsi que l’empiètement sur le chemin historique.

Situation des containers

Plan de situation des containers et des routes par rapport au Pasai Michî
Situation des containers
Légende des couleurs sur le plan du Pasai Michî
Explication du plan

Déplacement de terres

La différence de hauteur entre la rue et le dernier conteneur est estimée à 30 mètres selon la carte géographique.

Une pente maximale de 6 % et de 4 mètres sur toute la route d’accès est requise pour les pompiers. Pour ce faire, l’architecte doit prévoir un demi-kilomètre de route jusqu’au dernier bâtiment. Cela va creer un changement massif du profil du terrain ! L’architecte est assez cynique car il ne veut pas installer de lagunes à la fois sur Boulois et Michî car cela affecterait le profil du terrain. On ne peut pas être plus fou que ça !

Cependant, des pentes (les talus) non représentées par l’architecte sont visibles sur la carte de 1841 et varient de 50 cm à 150 cm. Du côté de la rue, elles font même quelques mètres de haut (photo 1, 2 et 3). 

Au deuxième mirador (E), il n’y a pas de route d’accès à la façade, pourtant c’est obligatoire pour les maisons de plus d’un étage.

Un rayon de braquage extérieur de 15 mètres est obligatoire pour les pompiers mais n’est pas indiqué sur le plan. Cela signifie une surface supplémentaire de 95m² avec un cercle de braquage interne de 11 mètres.

La route pour les services d’urgence traverse jusqu’à 2 fois la voirie Pasai Michî. Cependant, une route protégée selon l’atlas de la voirie de 1841. En tant que propriétaires voisins, nous avons contacté l’administration municipale pour qu’elle maintienne l’ouverture comme prévu. Nous avons confirmé par courrier qu’il devrait y avoir un passage continu d’un mètre. Soudain, un autre courrier (16-07-2020 )  dit qu’ils ont besoin de temps pour étudier la situation jusqu’en juin 2021. Nous savons maintenant pourquoi….

En au moins 12 endroits, les talus seront entièrement excavés sur une largeur de 4 mètres.

En raison des différentes terrasses et pentes, selon le plan de l’architecte, une route sera creusée sur près de 800 mètres de long, 4 mètres de large et au moins 30 cm de profondeur. Au total, 768 m³ de terre seront enlevés (au moins 80 camions). Je ne prends même pas encore en compte le parking. À partir de 400 m³, une analyse du sol est obligatoire. À partir de 10 m³, le sol doit être enregistré auprès de l’asbl Walterrre.

Début octobre 2020, cette ASBL n’a pas encore reçu de demande.

Il nous semble qu’une telle omission est inacceptable, vu l’impact environnemental!

Le Pasai Michî en 1841

Enfin voici une vue du projet, en rouge pour la superficie et en vert pour les voies à excaver, superposée à la carte de 1841 où l’on voit le chemin d’époque, traversé en deux endroits par les routes à construire.

Routes en vert sur le Pasai Michî
1841, le Pasai Michî

Boulois : Routes et Parkings

Perte de perméabilité du sol suite à la construction de routes et parkings

Voici le calcul de l’impact des routes et parkings par le projet du Boulois.

Dans la zone 1, l’architecte n’a pas dessiné de parking, mais c’est la même situation que dans la zone 3 (2 places de parking).

Dans la zone 2, l’architecte a caché un autre parking dans un coin de la forêt. J’ai calculé les sentiers à 1,2 mètres comme dans le fichier. Ces derniers ont été compactés à une profondeur de 80 cm pour l’amenée de l’eau et peut-être de l’électricité si ce ne sont pas des câbles aériens.

En bref, 8 % de la surface ne peut plus recueillir l’eau de pluie et a une vie de sol mort en raison de la construction de routes, de parkings et de conteneurs. Avec les travaux, l’exploitation forestière et les transports lourds, la vie du sol sera détruite et il n’y aura pas d’infiltration d’eau de pluie avec une estimation totale d’au moins 15 à 20% de la surface volée à la nature pour les habitations ‘insolites’.

Plan des zones

Plan des zones Boulois
Plan des zones du projet Boulois
Légende du plan des zones.
En rouge les surfaces impactées par les routes et parkings.
Légende

Calcul

Voici deux tableaux qui reprennent le calcul des surfaces compactées qui ne laisseront plus passer l’eau de pluie.

Calcul Routes et Parkings
Tableau 1 – Routes et Parkings
Tableau Containers et terrasses autour
Tableau 2 – Calcul surface volée par les containers et terrasses autour

Evaluation des surfaces

Calcul pour les sol impénétrables pour l’eau des parcelles (50647 m²) au Boulois.

Selon le dossier déposé à l’urbanisme : 696 m²

Selon nos calculs, détaillés dans les tableaux ci-dessus : 4195 m²

Remarque : ce n’est pas tout!

En effet, nos calculs ne tiennent pas encore compte des stations de purification= estimation de 250m² en plus!

Le compactage causé par les engins lourds lors du placement des containers doit encore être ajouté.

Impact du compactage sur le sol

Voici des photos du compactage jusqu’à 30 cm de profondeur.

Compactage à hauteur de 30 cm
30 cm comactés, c’est cette hauteur là

Pour le placement des conteneurs, on parle d’un compactage de 50 cm de profondeur autour des bâtiments. Les routes et les chemins représentent à eux seuls une réduction de 8 % de la surface totale qui n’a plus de vie
dans le sol ou qui est comprimée définitivement suite à la construction de routes et le placement de bâtiments.